Une surprenante rencontre ( premier épisode )
Publié le 18 janvier 2024
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En ce matin automnal, mon regard se porte au loin vers le massif forestier.
Des volutes de brume montent des ruisseaux et envahissent peu à peu
la colline et la cime des pins maritimes.
Puis surgit l'aurore éparpillant ses particules d'or sur le bord des nuages
noirs qui se déchirent laissant apparaître la voûte bleue du ciel dans un
état de nudité.
J'aime cet instant où pointe la lumière du matin. C'est le moment où je décide
de retourner sur les lieux de ma prime jeunesse.
Je traverse le village qui s'éveille lentement, mis à part le coq de mon voisin
qui a lancé son chant vers cinq heures du matin, pour épater deux
vieilles poules qui caquètent de plaisir !!!
Tiens! je n'ai pas entendu Coco le perroquet qui parfois très énervé par le
gallinacé, lui dit qu'il va lui " claquer le bec" . Coco a peut-être pris la clé des
champs avant moi, ce qui lui arrive fréquemment....Coco est un sacré farceur!!
Son maître va encore devoir battre la campagne pour le retrouver .Mais Coco
revient toujours à la volière.
Mon passage déclenche quelques aboiements de chiens et je vois les rideaux s'écarter..... " mais où va t'elle donc à c't'heure la voisine " ??
Me voici arrivée tout en haut du village. Une odeur de feu de bois et de café frais
me chatouillent agréablement les narines. J'aime ces senteurs matinales, ces
premiers gestes du quotidien faits dans le calme et la sérénité d'une journée qui
commence.
Je fais une petite pause sur les hauteurs. En me retournant, chaque demeure que j'aperçois, m'offre une relecture épique de mon enfance. L'insouciance de ma
jeune vie se trouve là autour de moi. Elle défile dans ma mémoire tel un film en
noir et blanc. Au loin j'entends le clocher égrainer les heures, mais je me garderai bien aujourd'hui de vous parler des " guerres de clochers" de naguère..........Une
autre fois peut-être ????
Il me faut repartir. Je quitte le bitume pour un chemin empierré qui grimpe fortement entre les talus bordés de chênes et de broussailles dans lesquels j'entends le bruissement de feuilles sèches, sans pouvoir distinguer s'il s'agit de rongeurs, ou de hérissons que la résonance de mes pas inquiètent. Ma curiosité
l'emporte et munie de mon bâton de marche, j'écarte délicatement les feuilles tombées sur le talus. Oh!! surprise c'est un énorme crapaud pustuleux, qui se fige aussi surpris que je peux l'être. Sans faire un seul mouvement, il m'observe de ses gros yeux ronds. Je le recouvre immédiatement, pour qu'il reprenne son
parcours. Pour le moment, il fait le mort avant de regagner sa petite cavité à ras du sol , avec un toit de feuillage pour l'hiver.
La brume tombe en gouttelettes d'eau transparentes sur les feuilles. Les dernières pluies ont rempli le fossé où l'eau fait de petits clapotis, pour rejoindre un ruisseau. Jolie sonorité poétique matinale...Des petites feuilles mordorées et des brindilles de bois s'accumulent formant de petits barrages. Elles donnent à l'eau, une couleur rougeâtre automnale ressemblant étrangement à mon thé du matin !!!!
Dans les petites mares d'eau,des Cousins ( pas à la mode de Bretagne !!!), non,
ceux que l'on appelle Araignées d'eau glissent avec grâce tels des patineurs sur
leurs longues jambes....En ce début d'automne, elles profitent encore des faibles
rayons du soleil , puis se glisseront subrepticement dans les habitations avant
l'arrivée du froid.
Je progresse de plus en plus lentement. Encore quelques efforts et je vais atteindre une surface plane de prés et de champs pour reprendre des forces.
Ouf,....quelques rochers bordent le chemin et l'un d'eux me sied à merveille !!
Je laisse mes yeux se promener sur ce qui m'entoure. Dans la prairie, des chevaux mi-endormis, mi-éveillés ? me regardent. L'un d'eux s'ébroue quand il me voit m'approcher de l'enclos; se dresse dans un mouvement maladroit, puis
vient vers moi dans une élégance stupéfiante suivi par ses compagnons.
Je leur parle ( à l'oreille ! ) et partage avec eux quelques morceaux de pommes
qu'ils apprécient.
Un peu à l'écart dans le pré,un héron cendré au long bec emmanché d'un
long cou.......Les pattes bien droites dans l'herbe fraîche, m'observe d'un air
circonspect prêt à prendre le large au moindre danger; ce qu'il fait lorsque
les chevaux m'offrent un magnifique galop dans la prairie.
Coté Ouest, un immense champ dont le maïs vient d'être coupé. Une culture
grande buveuse d'eau et chargée en pesticides au détriment de la faune
et de la flore......Pas un brin d'herbe n'y pousse.
Un couple de pigeons s'aimant d'amour tendre,picorent allègrement, ailes
contre ailes ou lui contre elle !!! les grains de maïs tombés au sol. Le jabot bien
rempli, ils s'en vont au loin roucouler de satisfaction.
Arrive soudain un ............
Vous êtes toujours là ?? alors vous le saurez au prochain épisode .......
N'hésitez pas à me faire part dans vos commentaires de la
longueur du texte ? MERCI à VOUS.
CAMÉLIA OCTOBRE 2023
Des volutes de brume montent des ruisseaux et envahissent peu à peu
la colline et la cime des pins maritimes.
Puis surgit l'aurore éparpillant ses particules d'or sur le bord des nuages
noirs qui se déchirent laissant apparaître la voûte bleue du ciel dans un
état de nudité.
J'aime cet instant où pointe la lumière du matin. C'est le moment où je décide
de retourner sur les lieux de ma prime jeunesse.
Je traverse le village qui s'éveille lentement, mis à part le coq de mon voisin
qui a lancé son chant vers cinq heures du matin, pour épater deux
vieilles poules qui caquètent de plaisir !!!
Tiens! je n'ai pas entendu Coco le perroquet qui parfois très énervé par le
gallinacé, lui dit qu'il va lui " claquer le bec" . Coco a peut-être pris la clé des
champs avant moi, ce qui lui arrive fréquemment....Coco est un sacré farceur!!
Son maître va encore devoir battre la campagne pour le retrouver .Mais Coco
revient toujours à la volière.
Mon passage déclenche quelques aboiements de chiens et je vois les rideaux s'écarter..... " mais où va t'elle donc à c't'heure la voisine " ??
Me voici arrivée tout en haut du village. Une odeur de feu de bois et de café frais
me chatouillent agréablement les narines. J'aime ces senteurs matinales, ces
premiers gestes du quotidien faits dans le calme et la sérénité d'une journée qui
commence.
Je fais une petite pause sur les hauteurs. En me retournant, chaque demeure que j'aperçois, m'offre une relecture épique de mon enfance. L'insouciance de ma
jeune vie se trouve là autour de moi. Elle défile dans ma mémoire tel un film en
noir et blanc. Au loin j'entends le clocher égrainer les heures, mais je me garderai bien aujourd'hui de vous parler des " guerres de clochers" de naguère..........Une
autre fois peut-être ????
Il me faut repartir. Je quitte le bitume pour un chemin empierré qui grimpe fortement entre les talus bordés de chênes et de broussailles dans lesquels j'entends le bruissement de feuilles sèches, sans pouvoir distinguer s'il s'agit de rongeurs, ou de hérissons que la résonance de mes pas inquiètent. Ma curiosité
l'emporte et munie de mon bâton de marche, j'écarte délicatement les feuilles tombées sur le talus. Oh!! surprise c'est un énorme crapaud pustuleux, qui se fige aussi surpris que je peux l'être. Sans faire un seul mouvement, il m'observe de ses gros yeux ronds. Je le recouvre immédiatement, pour qu'il reprenne son
parcours. Pour le moment, il fait le mort avant de regagner sa petite cavité à ras du sol , avec un toit de feuillage pour l'hiver.
La brume tombe en gouttelettes d'eau transparentes sur les feuilles. Les dernières pluies ont rempli le fossé où l'eau fait de petits clapotis, pour rejoindre un ruisseau. Jolie sonorité poétique matinale...Des petites feuilles mordorées et des brindilles de bois s'accumulent formant de petits barrages. Elles donnent à l'eau, une couleur rougeâtre automnale ressemblant étrangement à mon thé du matin !!!!
Dans les petites mares d'eau,des Cousins ( pas à la mode de Bretagne !!!), non,
ceux que l'on appelle Araignées d'eau glissent avec grâce tels des patineurs sur
leurs longues jambes....En ce début d'automne, elles profitent encore des faibles
rayons du soleil , puis se glisseront subrepticement dans les habitations avant
l'arrivée du froid.
Je progresse de plus en plus lentement. Encore quelques efforts et je vais atteindre une surface plane de prés et de champs pour reprendre des forces.
Ouf,....quelques rochers bordent le chemin et l'un d'eux me sied à merveille !!
Je laisse mes yeux se promener sur ce qui m'entoure. Dans la prairie, des chevaux mi-endormis, mi-éveillés ? me regardent. L'un d'eux s'ébroue quand il me voit m'approcher de l'enclos; se dresse dans un mouvement maladroit, puis
vient vers moi dans une élégance stupéfiante suivi par ses compagnons.
Je leur parle ( à l'oreille ! ) et partage avec eux quelques morceaux de pommes
qu'ils apprécient.
Un peu à l'écart dans le pré,un héron cendré au long bec emmanché d'un
long cou.......Les pattes bien droites dans l'herbe fraîche, m'observe d'un air
circonspect prêt à prendre le large au moindre danger; ce qu'il fait lorsque
les chevaux m'offrent un magnifique galop dans la prairie.
Coté Ouest, un immense champ dont le maïs vient d'être coupé. Une culture
grande buveuse d'eau et chargée en pesticides au détriment de la faune
et de la flore......Pas un brin d'herbe n'y pousse.
Un couple de pigeons s'aimant d'amour tendre,picorent allègrement, ailes
contre ailes ou lui contre elle !!! les grains de maïs tombés au sol. Le jabot bien
rempli, ils s'en vont au loin roucouler de satisfaction.
Arrive soudain un ............
Vous êtes toujours là ?? alors vous le saurez au prochain épisode .......
N'hésitez pas à me faire part dans vos commentaires de la
longueur du texte ? MERCI à VOUS.
CAMÉLIA OCTOBRE 2023