Détresse d'un confiné

Ecrit par l'Ordissinaute Vivi

Elle s'étire la bougresse
Dès le lever du jour,
La blondeur de sa tresse
Dans mon sang fait un tour.

Le cadre de sa fenêtre
Son sourire éclatant,
Me laissent transparaître
Un tendre sentiment.

Ses gestes nonchalants
Pour saluer le jour,
Dans ce confinement
Qui freine les amours.

Je recadre mes ardeurs
D'une fraîche rosée,
Cet instant de bonheur
Du charmeur mois de Mai.

Je veux garder figée
L'image de sa tignasse,
Tel un blond champ de blé
Quand la dame se prélasse.

L'audace d'un matin
A cueillir la beauté,
Un oiseau pour témoin
M'a surpris à rêver.

Une douceur de Mélisse
Au printemps meurtrier,
Gardé bien confiné
Derrière mes Canisses.

Vivi : Mai 2020