C'est la triste réalité des trottoirs de nos villes

Émigré De L'Emploi Si Pauvre Dans Le Froid

C'est la triste réalité des trottoirs de nos villes

Ecrit par l'Ordissinaute Gérard SANDIFORT

Loin de nous dans le noir, il pose chaque soir,
son lit fait de cartons,
Pour se faire un dortoir, sur les sombres trottoirs,
des villes de béton
Il pense de prévoir, des paquets dérisoires,
en guise d'édredon
Et se fait un nichoir, qui semble être un mouroir,
dans la froide saison
L'émigré du béton

Le pauvre gueux l'hiver, que le froid désespère,
aux portes du trépas,
Endurci de la guerre, qu'il fait à la misère,
sans faire aucun dégât
Vivant loin des affaires, dont il n'a rien à faire,
il a d'autres tracas
Lui, s'expose à l'enfer, pendant qu'on s'indiffère,
à le voir sous nos pas
L'émigré sans ses bras

Si vous ouvrez un jour, la clé fermée sans tour,
de sa porte entrouverte
Vous pourrez voir l'amour, dans la vision velours,
que son âme déserte
Mais dans l'arrière cour, où il a fuit l'encourt,
l'aménité offerte
Il ne faut plus d'atour, quand on vit au détour,
d'humains qu'on déconcerte
L'émigré dans l'inerte

Il faut au désarroi, quand on a plus d'emploi,
un gîte pour s'asseoir
Pour quitter le convoi, des biens lotis qu'il voit,
tout prés de son nid noir
Ils se fait un chez-moi, pour cacher son émois,
qu'on ne puisse le voir
Le pauvre dans le froid, fait d'un abris d'effroi,
un havre où il va boire.
L'émigré désespoir