QUAND ON PENSE QU'IL N'Y A PLUS RIEN......
Quand on pense qu'il n'y a plus rien,
Que l'on doute de toutes les valeurs et vertus,
Parce qu'autour de soi on ne les rencontre plus,
Que chaotique on voit le chemin,
Quand le tourment nous agresse,
Quand le mal nous atteint,
Que l'on plonge dans la détresse,
Qu'on s'est levé du pied gauche,
Qu'on se sent plus au soir qu'au matin,
Qu'on trouve la couleur du ciel moche,
L'on en déduit qu"il n'y a plus rien de bon:
Il n'y a plus de poésie, il n'y a plus de quatrains,
Il n'y a plus de musique, il n'y a plus de chansons,
Il n'y a plus de couplets, il n'y a plus de refrain,
Il n'y a plus d'éthique, i n'y a plus de raison,
Il n'y a plus de visages avec des sourires,
Il n'y a plus d'images avec des souvenirs,
Il n'y a plus de parfums, il n'y a plus de fleurs,
Il n'y a plus de sentiments, il n'y a plus de cœur,
Il n'y a plus de lueur, serait-il trop tard
Pour espérer rencontrer un nouveau regard,
N'y aurait-il que des regrets,
N'y aurait-il que des pleurs,
N'y aurait-il plus d'attrait,
Ny aurait-il que de la peur,
Dans ce monde d'humains toujours plus nombreux,
Ignorant la délicatesse, envahi d'incongruité,
N'y aurait-il plus de gens heureux,
N'y aurait-il que manque d'amour et brutalité,
Tout cela serait-ce cauchemar, serait-ce réalité?
Alors, après bien de réflexion,
Après bien de méditation,
Dans un bienvenu sursaut,
L'on se sent délivré de son fardeau,
Quand les instants de détresse se sont éloignés,
Que la confiance s'allie à la sérénité,
Que la divinité Éos on imagine,
Ouvrant grand les portes du ciel,
D'une clarté nouvelle l'horizon s'illumine,
Semblable à un immense autel;
Si tels des intrus de rares nuages s'attardent encore,
C'est par une féerie de lumière et de couleurs,
Qu'ils seront écartés de cette nouvelle aurore,
Nous offrant un flamboyant spectacle enchanteur;
L'on ressent alors en soi une sorte de signal
Nous annonçant l'espoir d'un renouveau moral,
La foi qui nous avait un moment quitté,
A la puissance de laquelle on se sent attaché,
Anime la force nouvelle de l’Esprit sauveur;
Au fond de l'urne l'espérance se trouve toujours
Enveloppée de bouquets de fleurs,
Pour que désormais on puisse dire bon jour,
Lors de chaque nouvelle aurore,
Que ce soit un bon jour pour les autres aussi,
En découvrant l'incomparable décor,
Un bon jour pour ceux que l'on aime particulièrement,
Par la bonne voie qu'on aura choisie,
En les assistant dans les difficiles moments,
Et à l'instar de Titus l'empereur,
Ne pas s'entendre dire "Diem perdidi",
En s'efforçant de rendre leurs jours meilleurs,
Pour leur faire beaucoup de bien, c'est le meilleur ouvrage,
Et s'en réjouir en voyant un sourire éclairer leur visage;
Dans notre mémoire se grave ce sourire,
Exprimant ce qui a touché leur cœur,
Mieux que des mots pour nous le dire,
Leurs yeux nous adressent des reflets de douceur.