La muse du poète
Je suis, l'âme éperdue
qui erre à l'aventure,
pour avoir égaré,
de la rime, la clé;
jour et nuit, je la cherche,
en regardant les nues:
est_elle suspendue,
entre les fils tendus,
des astres de la nuit,
où s'égare une étoile?...
est_elle à terre, tombée,
foulée par l'herbe triste,
de l'habitude,ou de l'ennui?
La musique des mots,
sans la rime s'attriste,
à la danse , fait défaut;
C'est une solitude,
qui cherche à s'accorder,
à q.q.e. note de fortune,
sans jamais l'offenser,
ni être importune.
En taquinant, la muse,
j'ai appris,que le bonheur fragile,
rime, avec le malheur,qui use;
et l'Eros de toujours,
avec Thanatos, un jour....
Ma muse, n'était pas célèbre,
comme les légendaires,
filles de Zeus, ou d'Apollon,
mais avec elle , les saisons,
chantaient;comme les HEURES
du soleil et de la lune
Ma muse avait du cœur,
pour redonner des ailes,
à l'oisillon des mots
qui s'envolaient en crainte....
Elle ne souffle plus,
pour vous chanter la joie,
au travers de la plume,:
comment le pourrait_elle?
si elle a déserté le nid,
comme l'oiseau,,parti?
J'avais pourtant, à la ronde,
semé des miettes de bonheur,
mais les oiseaux,du monde,
les ont emportées, sur l'heure.
Où sont les innocentes joies,
cueillies dès l'aube de la vie,
jusqu'au déclin du soir?
pour épouser, la poésie?
Bien des jours ont passé,
où le vent sifflotait
des rimes, à tout casser,
l'hiver comme l' été?
Mais voici, qu'un vent d'ouest
vient incliner ma barque,
enlisée, dans la vase,
de pensées oiseuses....
Sur l'aile du zephir.
j'ai reconnu le souffle doux,
venu on ne sait d'où,
de la muse revenir.........
L'oiseau, sur la branche
s'est remis à chanter,
le ciel dans l'eau, s'est reflété
Un verre de ciel, a tout réanimé......
dans l'âme du poète......
Oderay