Petites musiques d'absence
Même ton absence osait se glisser
tout contre moi, pathétique et bruissante
comme les ors d'une symphonie de Mahler.
J'en aimais presque les pointes de son feu,
sous le ciel bleu impassible de juillet finissant.
Même ton absence osait se faufiler
entre les rythmes syncopés d' un vieil air de disco
pour tenter de me frapper en mesure au cœur,
pour m'y imposer je ne sais quel tourment,
dont tu pensais que j' en ferais un trouble délice.
En tout temps. en tout lieu tu me poursuivais
comme une fatalité, et j' ai longtemps subi
la mémoire obsédante de tes yeux, et leur cruelle
lumière. Il m' arriva parfois d'en rechercher
longtemps la trace, mais, miracle de la solitude
qui libère, la nuit, comme à l' équateur
brusquement
tomba.
Enfin.
Gérard