Immobilier, le meilleur placement sur 10 ans est….

La pierre reste solide

Parmi les sept actifs étudiés (CAC 40, immobilier, or, assurance vie fonds euros de l'Afer, Sicav monétaires, Livret A, OAT à 10 ans), l’immobilier ressort comme le placement sur lequel il fallait miser sur une période de dix ans. Pour des investissements initiés entre 1980 et 2005, les investisseurs qui ont placé leurs billes dans l’immobilier ont eu du flair avec un rendement (hors fiscalité) moyen annualisé de 18%. Le CAC 40 est derrière avec 14% (dividendes réinvestis). Le Livret A (4%) et le métal jaune 3% n’ont pas été les placements les plus rémunérateurs sur la période étudiée.

« Les performances de l'immobilier s'expliquent de 2 manières : d’une part, par l’effet de levier du crédit qui permet de démultiplier à coût réduit l’apport personnel , et d’autre part, par la très forte valorisation de l’immobilier depuis les années 2000 durant lesquelles les prix ont plus que doublé », explique Hervé Hatt, président de Meilleurtaux.com

Volatilité maitrisée

En plus d’afficher une performance qui a donné le sourire aux investisseurs, l’immobilier ne leur a pas donné de hauts-de-cœur. Il s’est clairement démarqué en proposant, en moyenne, les rendements les plus élevés pour une volatilité qui est restée significativement inférieure à celle des actions ou de l’or. La pierre a oscillé entre 9 et 28% de rendement et cerise sur le gâteau, n’a délivré aucune performance négative là où l’or a connu les montagnes russes. « C’est en cela un placement qui reste exceptionnel, même s’il est peu liquide» constate Nicolas Bouzou, économiste et directeur du cabinet d’étude Asterès.

Pour la suite ?

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Et même l’immobilier est soumis à cette règle élémentaire de prudence quand on investit. Les auteurs de l’étude rappellent que si le rendement de la pierre a été à des sommets, ils préviennent qu’il devrait « mécaniquement être plus faible et donc plus en ligne avec sa volatilité modérée » dans un marché futur où la croissance des prix serait moins forte ces dix prochaines années ». Les placements en actions pourraient alors retrouver le haut du podium « pour obtenir un rendement élevé, tout en étant conscient de leur volatilité également plus élevée » ajoutent les auteurs de l'étude.

Dans ce contexte, «l’achat immobilier devrait retrouver ses finalités premières. On achète pour deux raisons : besoin de sécurité en devenant propriétaire de son logement, ou besoin de stabilité en bénéficiant de revenus réguliers via un investissement locatif... Ces besoins primaires resteront sans doute stimulés par une fiscalité et des dispositifs attractifs» conclut Hervé Hatt.

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