Morning du 2 mai, Il a parlé

Il c'est Jérome Powell, le patron de la Banque centrale américaine.
Chacune de ses déclarations est écoutée, analysée, décortiquée, mot par mot.
Et hier il a à la fois inquiété et rassuré les marchés.
Explications.
LA PAROLE
Toujours aussi étonnant de voir à quel point, encore aujourd'hui, la parole du patron de la Banque centrale américaine est importante.
Importante pour les marchés financiers bien sûr.
Mais pas seulement.
Importante aussi pour l'économie mondiale.

POURQUOI?
Du fait évidemment de la place écrasante de l'économie américaine dans l'économie mondiale (le "déclin de l'empire américain" si souvent annoncé n'est pas pour demain).
Du fait de l'impact de toute décision concernant les taux américains sur les indices boursiers mais aussi sur les taux d'intérêt de tous les pays, sur les cours de change et même sur les économies de pays développés comme émergents.

HIER
On attendait la déclaration de Jérome Powell avec un intérêt encore plus marqué.
Parce que nous sommes dans une zone d'incertitude.
L'inflation aux États-Unis a baissé.
Mais pas suffisamment.
Elle résiste.
Et fait même mieux que résister.
Du fait de la vitalité de l'économie américaine et du fait de la hausse des salaires en période de plein-emploi.

RAPPELONS...
...que les anticipations, il y a encore quelques mois, allaient jusqu'à 6 baisses de taux possible aux US en 2024.
Puis en début d'année, on n'en attendait plus que 3, avec un démarrage en juin.
Et aujourd'hui ?
Certains prévisionnistes n'anticipent plus de baisse de taux, quelques uns anticipent même une hausse des taux et le consensus pointe plutôt vers une ou deux hausses en fin d'année.

QU'A DIT L'HOMME QUE LE MONDE ÉCOUTE ?
Que l'inflation devrait continuer à baisser.
Mais qu'elle résiste encore trop pour baisser les taux maintenant.
Qu'il baissera les taux mais il ne sait pas quand.
Et que ce n'est pas grave si la FED garde ses taux élevés plus longtemps que prévu.

DONC ?
Il y aura bien des baisses de taux et pas de hausse.
Il y a encore une chance que les taux commencent à baisser avant la fin d'année.
C'est notre anticipation.

À PART...
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