Morning du 3 août, Le bazar turc
Publié le 3 août 2018
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UNE INFLATION GALOPANTE
La Turquie doit composer avec l’emballement de l’inflation. En juin, l’indice des prix a flambé à 15,4% en rythme annuel. Un niveau inédit en 15 ans. Certes, on est très loin des 1.000.000% prévus pour 2018 du Venezuela. Mais la situation reste quand même critique. En cause, la flambée des prix du carburant, le pays étant gourmand en or noir et des denrées alimentaires. Un dernier point qui n’est pas pour arranger les affaires du gouvernement. Pire encore, la banque centrale turque a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation pour en 2018, estimant qu'elle serait de 13,4% à la fin de l'année, contre une précédente prévision de 8,4%. Une hausse des taux d’intérêt serait la bienvenue pour amortir le choc. Pour l’instant, Recep Tayyip Erdogan, qui se décrit lui-même comme un "ennemi" des taux d’intérêt, rejette l’idée…
EFFET CISEAU
Les décisions politiques ne sont pas neutres sur la devise d’un pays. "Si je gagne les élections, je prendrai le contrôle de la Banque centrale et de la politique monétaire". Cette déclaration d'Erdogan en juin dernier, n’a vraiment pas été appréciée des investisseurs. Depuis, la confiance des marchés fait encore défaut avec une livre turque qui a chuté de plus de 25%. Fin juillet, la banque centrale turque a maintenu son taux directeur... A côté, la livre, comme d’autres monnaies émergentes fait les frais de la politique monétaire restrictive de la Fed.
ATTENTION A LA SURCHAUFFE
Au menu de ce bazar turc, nous avons donc une grosse dose d’inflation, une devise qui tourne au vinaigre, un déficit courant par kilos. L’insolente croissance de 7,4% de 2017 et qui ferait rêver bon nombre de pays, ne parvient plus à cacher la misère. Les risques d’une surchauffe de...
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