BIENVENUE À MARLY- GOMONT en PICARDIE

Tirée de la chanson portant le même titre de la vie du rappeur, «Bienvenue à Marly-Gomont» en Picardie est une agréable comédie française pleine d'humilité et d'humour.
Un film sur la désertification des campagnes par les médecins, et sur le racisme.

Nous sommes en 1975
Après avoir fait ses études de médecine en France ,Soloyo un zaïrois obtient son diplôme.
Il n'a pas l'intention de rentrer« au pays» pourtant il serait nommé médecin personnel du président.
Depuis 3 ans le maire de Marly- Gomont cherche un médecin. Aucun médecin ne veut s'enterrer à la campagne.
En désespoir de cause il propose à Soloyo de prendre le cabinet médical en le prévenant que dans son village il ne se passe rien , qu'il pleut tout le temps, et que ses administrés n'ont jamais vus de noir.
Soloyo accepte, de plus il doit régulariser ses papiers, et il a l'intention de devenir français.
Soloyo fait venir sa femme Anne et ses deux enfants restés au Zaïre
Sur un quiproquo sa femme croit que son mari est nommé médecin à Paris, aussi est-elle contente de venir en France.
Lorsqu'ils descendent de l'autocar en rase campagne sous une pluie diluvienne, ils attendent l'arrivée du maire qui est en retard et doit les accompagner à leur domicile.
Le maire arrive à pied en disant qu'il veut leurs montrer le village.
Ils sont trempés. C'est le mois de novembre, il fait froid. La maison est vieillotte, sans confort, chauffée avec du bois. Anne est désespérée.
Soloyo optimiste, et déterminé, ouvre son cabinet, personne ne vient le consulter. Le maire lui dit d'aller au café faire la connaissance des villageois. Lorsqu'il arrive tous les hommes le regardent étonnés de voir un noir.
Lorsqu'ils apprennent qu'il est médecin, ils ne veulent pas avoir affaire à lui et vont consulter le médecin de la ville à 15 km.
Soloyo ne gagne rien, il ne peut faire vivre sa famille et va travailler comme ouvrier agricole chez un paysan.
Une femme enceinte vient au cabinet. Quant elle voit la couleur du toubib elle refuse d'être examinée.
Anne va au marché, le marchand lui parle (petit nègre) alors qu'elle parle correctement le français
«bien mieux qu'eux». Elle s'ennuie.
À l'école les enfants sont mis à l'écart. La petite Sivi est traitée de noiraude. Cette petite joue merveilleusement au foot ball, mais son père lui interdit d'y jouer, d'ailleurs les garçons ne veulent pas d'elle.
C'est bientôt les élections. Il y a des rivalités entre la bande du maire et celle de son adversaire. Ce dernier fait intervenir les gendarmes en dénonçant  le médecin, qui est arrêté avec interdiction de pratiquer la médecine le temps d' éclaircir sa situation.

C'est Noël, la famille d'Anne haute en couleur, bruyante, débarque. C'est le choc des cultures.
Ils vont à la messe de minuit, ils chantent « Douce Nuit »en Gospel, les gens et le curé sont interloqués. La femme enceinte sur le point d'accoucher doit accepter le médecin. Elle l'insulte, l'accouchement est difficile. Après l'arrivée du bébé, les parents sont reconnaissants.

C'est le déclic.
Les élections ont eu lieu, le maire est réélu.
Les patients viennent le consulter. Sivi joue au foot, fait gagner son équipe.
Soloyo travaille jours et nuits,sa femme l'aide au cabinet. Les années passent.
Il meurt dans un accident de voiture.
Tous les villageois assistent aux obsèques, et regrettent leur médecin estimé.
Anne part vivre à Bruxelles auprès de sa famille.

Louisette le 08/06/2016