Oui. J'ai décidé de ne pas titrer sur les élections américaines, comme tous les médias, car il n'y a rien de nouveau et que je ne vais pas répéter que le scrutin va être serré ou que la face du monde peut changer en cas de victoire de Trump.

Morning du 5 novembre, L'Allemagne doit changer

Oui. J'ai décidé de ne pas titrer sur les élections américaines, comme tous les médias, car il n'y a rien de nouveau et que je ne vais pas répéter que le scrutin va être serré ou que la face du monde peut changer en cas de victoire de Trump.


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Non. Profitons de cette journée d'élections pour parler DU "business case" le plus intéressant du moment.
L'Allemagne.
L'ALLEMAGNE VA MAL
C'est une évidence.
Son économie est atone.
Elle enchaîne les trimestres de croissance négative.
Pas de croissance positive significative depuis la fin 2021.
La production industrielle a chuté de 16% depuis 2017 comme le note le FT.
L'investissement des entreprises et les investissements étrangers sont en chute libre.

L'ALLEMAGNE DOIT PIVOTER
Pour reprendre la terminologie de la "nouvelle économie".
Pivoter car les moteurs industriels de son succès économique sont en panne.
En panne durable.
L'automobile.
La Chimie.
L’ingénierie.
Ces trois secteurs qui ont alimenté la croissance et la domination allemande connaissent une crise sans précédent.

LES CAUSES
La Chine.
La Chine a alimenté la croissance industrielle de l'Allemagne avant de piller sa technologie et de changer de statut de client majeur à concurrent écrasant.
Et la dépendance énergétique à la Russie.
Elle a porté le coup de grâce lors de l'invasion de l'Ukraine et de l'explosion des prix du pétrole et du gaz.

LE PARADOXE...
...est que l'Allemagne est dans une situation financière excellente.
Avec un niveau de dette autour de 60% du PIB.
Et un équilibre budgétaire dont rêveraient de nombreux pays, à commencer par la France.
Avec des taux d'emprunt bas du fait de la confiance des investissements.
Bref, l'Allemagne a les moyens de se réinventer.

LE PROBLÈME
Comme souvent, le problème est politique.
Pour investir massivement, il faut changer les règles, constitutionnelles, d'équilibre budgétaire.
Et pour changer les règles, il faut un pouvoir politique fort.
Or, la coalition était déjà faible, tant les différences de vues entre les trois partis qui la composent étaient importantes, et aujourd'hui elle est encore plus affaiblie.
À tel point qu'on évoque de plus en plus souvent des...
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