La réaction des marchés "le jour d'après" les élections européennes et l'annonce de la dissolution est intéressante à analyser.

Morning du 11 juin, La dissolution et les marchés

La réaction des marchés "le jour d'après" les élections européennes et l'annonce de la dissolution est intéressante à analyser.


Source :

Réactions sur le marché des changes, le marché des taux et le marché boursier.
Explications?
L'IMPACT DIRECT
Le CAC 40 a clôturé en baisse de 1.35% après avoir perdu 2% avec une chute des valeurs du secteur bancaire de 4 à 7.5%.
Le taux de référence d'emprunt d'État à 10 ans est passé de 3.11% à 3.25%.
L'euro a chuté en dessous de 1.0750.

UN PREMIER CONSTAT
Ce n'est pas une panique.
C'est un mouvement certes marqué mais ce n'est pas une panique.
En tous cas, pas pour l'instant.
Pourquoi ?
Trois explications:
1. Les précédents Brexit et Trump : lors de ces deux évènements politiques majeurs, les marchés avaient paniqué le "jour d'après", vendant en panique, et tout avait rebondi fortement. Les investisseurs ont donc appris à ne pas "paniquer" pour un évènement politique.
2. L'incertitude : personne ne sait vraiment ce qui va se passer le 7 juillet. Certes l'incertitude est un de facteur de stress sur les marchés, mais pour l'instant aucun scénario politique consensuel n'a émergé.

LA TROISIÈME EXPLICATION...
...est paradoxale et même ironique.
Alors qu'en France, c'est le camp anti-européen qui a remporté les élections européennes, c'est l'Europe qui sauve la France d'une panique immédiate.
Si nous avions notre propre monnaie encore, elle aurait chuté lourdement et nos taux se seraient envolés de plusieurs pourcents. Mais nous avons l'euro, et nous avons la Banque centrale européenne.
Deux amortisseurs de chocs majeurs.
Un paradoxe.

PLUS QU'UNE PANIQUE
L'évolution des marchés hier marque une amplification des inquiétudes qui étaient déjà présentes et que nous partageons avec vous depuis des mois.
1. Une inquiétude sur l'Europe et sa croissance. Sur le fossé qui se creuse entre l'Europe et les États-Unis. Sur la politique désastreuse de la BCE.
2. Une inquiétude sur la gestion des finances publiques de la France. Cette dissolution est une deuxième "dégradation" en quelques jours de la situation de la France, après l'abaissement de notre note par l'agence Standard & Poor's. Et le contexte politique...
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