Morning du 14 février, Surréaction

Ils ont besoin de volatilité.
De se faire peur.
De monter, de descendre, de remonter, de redescendre.
C'est ce qui alimente la machine du trading.
Et hier, le prétexte a été un chiffre d'inflation un peu moins bon qu'attendu.
Explications.
LE DRAME
Chute des indices.
Rebond des taux à long terme.
Un rebond tel que toute la baisse depuis décembre a été effacée.
Le taux d'emprunt d'état US à 10 ans, le taux de référence, a rebondi au-dessus de 4.30% alors qu'il était encore il y a quelques jours en dessous de 4%, et tous les taux ont suivi.
Une réaction massive.
Mais une surréaction.

LA CAUSE ?
La très attendue publication de l'indice des prix à la consommation aux États-Unis.
Il était attendu à 2.9% et il est sorti à 3.1%.
Un peu au-dessus, pas un drame.
Surtout qu'il est en baisse par rapport aux 3.4% de décembre, ce qui montre que l'inflation continue de baisser.
Et l'autre inquiétude est venue du fait que l'indice "core", c'est à dire hors énergie et hors alimentaire, lui, n'a pas baissé et s'est maintenu à 3.9%.

POURQUOI UNE TELLE RÉACTION ?
Beaucoup de traders "parient", à travers des instruments financiers, sur le mois de baisse des taux par la FED.
En début d'année, ils pariaient sur une baisse en mars.
Puis, avec des chiffres de croissance plus forts que prévus, ils ont parié sur une baisse des taux en mai.
Et maintenant, avec la baisse "décevante" de l'inflation hier, ils parient sur juin.

ET A CHAQUE FOIS…
…qu'ils décalent leurs paris d'un mois ou deux, cela provoque une agitation sur les marchés.
Des grands enfants ces traders...
Et beaucoup d'agitation pour par grand-chose.

DANS CETTE TEMPÊTE…
…dans un verre d'eau, nous n'avons toujours pas changé nos anticipations.
Baisse des taux début du deuxième semestre aux États-Unis et malheureusement plus tard en Europe.
Mais surtout, nous continuons à dire la même chose : à un ou deux mois près, cela n'a aucune importance.
Sauf pour les joueurs du casino financier.

À PART ÇA ?
QUOI DE NEUF ?

C'EST LA SAINT VALENTIN
Avec un paradoxe, il y a de plus en plus de célibataires et c'est favorable au commerce de la Saint...
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