Morning du 21 août, Une équation budgétaire complexe à résoudre
UNE MARGE DE MANOEUVRE FAIBLE
Le gouvernement est contraint d'apporter des éléments de réponse sur sa feuille de route alors qu'il était resté plutôt discret jusqu'ici. Pour cette année II de réformes, il n'entend pas donner des petits coups de ciseaux dans le gros buisson des dépenses mais souhaite tenir un cap dans le pilotage des dépenses de l’État. Mais Emmanuel Macron est confronté à une situation plus complexe qu'à sa prise de mandat. La croissance n'est pas aussi vigoureuse que les 2% attendus par le gouvernement. La consommation subit de plein fouet l'augmentation des cours du pétrole mais aussi une hausse de la CSG depuis le début de l'année. Avant la pause estivale, Gérald Darmanin avait indiqué que la croissance « ne sera pas inférieure à 1,8 % » en 2018. Or pour atteindre cet objectif, il faudrait que le PIB accélère au moins à 0,7% au second semestre. Alors que le consensus des économistes se situe désormais entre 1,7% et 1,8% de croissance sur l'année.
AU PIED DU MUR
Pour maintenir son objectif de 2,3 % de déficit en 2018 et 2019, comme il s’y est engagé auprès de Bruxelles, l’exécutif va donc devoir faire un effort supplémentaire. Moins de croissance, donc moins de recettes fiscales à venir... Alors trois options s'offrent au gouvernement : tailler dans les dépenses sociales, laisser filer le déficit ou augmenter les impôts. Trois pistes politiquement périlleuses... On a beau retourner le problème dans tous les sens, quitte à défier la gravité, l'équation sera complexe pour le gouvernement. Surtout que le contexte économique n'est pas aussi favorable qu'en 2017. Les banques centrales deviennent de moins en moins accommodantes...
Lire la suite de cet article sur le site de Monfinancier.com
Copyright ©2018
MonFinancier (matinale)
Conseil Financier indépendant : avec Marc Fiorentino les solutions patrimoines, les solutions boursières, les solutions immobilières |