Morning du 4 février, L' INCROYABLE PRAGMATISME AMERICAIN
Publié le 4 février 2015
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AMENDE RECORD POUR S&P
Le rôle des agences de notation dans la crise des subprimes est connu. Elles ont accordé des notations maximales à des produits immobiliers ultra risqués contre rémunérations des banques promotrices. Et la justice américaine a frappé. S&P va payer 1.37 milliards de dollars pour s’éviter les conséquences désastreuses d’un long procès. 10 fois plus que la plus grosse amende déjà payé par une agence. Deux éléments me fascinent dans ce deal. Tout d’abord le pragmatisme Américain : tout se finit toujours par une amende qui entre indirectement dans la poche des contribuables. Pas question de dogme ou de principe ici. D’autre part le fait que le gouvernement continue à manier le racket sans état d’âme comme il l’a fait avec toutes les banques Américaines ou encore la BNP.
UNE VRAIE SéRIE AMERICAINE
Il y a une vraie histoire de vengeance dans ce deal.En fait le gouvernement s’est attaqué à S&P quelques jours après que l’agence ait dégradé en août 2011 la note des Etats Unis. Le secrétaire au Trésor de l’époque, Tim Geithner, a appelé le patron de S&P et lui a dit, je cite : « Nous allons nous occuper de toi maintenant ». Un vrai film.
NEXT: MOODY's
Moody’s devra sûrement débourser quelques centaines de millions de dollars dans les mois qui viennent. Le gouvernement Américain ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Il a un moyen quasi permanent de toucher de l’argent en s’attaquant à des institutions qui sont détestées en plus par le public. Il fait donc d’une pierre deux coups. Il ne reste plus qu’à savoir s’il aura le courage de s’attaquer vraiment aux GAFA en leur infligeant des amendes records pour évasion fiscale. Le prochain épisode de cette série incroyable.
Lire la suite de cet article sur le site de Monfinancier.com
Le rôle des agences de notation dans la crise des subprimes est connu. Elles ont accordé des notations maximales à des produits immobiliers ultra risqués contre rémunérations des banques promotrices. Et la justice américaine a frappé. S&P va payer 1.37 milliards de dollars pour s’éviter les conséquences désastreuses d’un long procès. 10 fois plus que la plus grosse amende déjà payé par une agence. Deux éléments me fascinent dans ce deal. Tout d’abord le pragmatisme Américain : tout se finit toujours par une amende qui entre indirectement dans la poche des contribuables. Pas question de dogme ou de principe ici. D’autre part le fait que le gouvernement continue à manier le racket sans état d’âme comme il l’a fait avec toutes les banques Américaines ou encore la BNP.
UNE VRAIE SéRIE AMERICAINE
Il y a une vraie histoire de vengeance dans ce deal.En fait le gouvernement s’est attaqué à S&P quelques jours après que l’agence ait dégradé en août 2011 la note des Etats Unis. Le secrétaire au Trésor de l’époque, Tim Geithner, a appelé le patron de S&P et lui a dit, je cite : « Nous allons nous occuper de toi maintenant ». Un vrai film.
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Moody’s devra sûrement débourser quelques centaines de millions de dollars dans les mois qui viennent. Le gouvernement Américain ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Il a un moyen quasi permanent de toucher de l’argent en s’attaquant à des institutions qui sont détestées en plus par le public. Il fait donc d’une pierre deux coups. Il ne reste plus qu’à savoir s’il aura le courage de s’attaquer vraiment aux GAFA en leur infligeant des amendes records pour évasion fiscale. Le prochain épisode de cette série incroyable.
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