Immobilier, les aides au logement seraient responsables de la flambée des loyers
Publié le 14 novembre 2014
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Le budget de l'État alloué aux aides au logement en croissance continue
En 2012, les pouvoirs publics ont consacré 15,8 milliards d'euros d'aides personnelles pour les locataires dont 8,1 milliards pour le secteur locatif privé. Les aides au logement regroupent l'aide personnalisée au logement (APL), l'allocation de logement familiale (ALF) et l'allocation de logement sociale (ALS). L’INSEE rappelle que le budget de l'État consacré à ces aides est en hausse continue depuis la fin des années 1970 et a été particulièrement forte pendant les années 1990. « Cette augmentation résulte d'un fort accroissement du nombre de bénéficiaires au début des années 1990 et d'une hausse du montant des aides par bénéficiaire », peut-on lire dans le document.
Un effet inflationniste
Si ces allocations ont plusieurs objectifs à savoir limiter le taux d'effort des ménages locataires bénéficiaires ou leur permettre d'accéder à des logements de meilleure qualité, ces aides alimentent la hausse des loyers dans le secteur privé, explique l’étude. Comme elles permettent à certains ménages d'accéder à des logements de meilleure qualité, la demande progresse et peut conduire à une hausse des loyers si le nombre et la qualité des logements ne s'ajustent pas suffisamment. Autrement dit, l’INSEE remarque qu’une partie du bénéfice de l'allocation des ménages serait alors transférée aux bailleurs. « Cet effet inflationniste serait d'autant plus fort que les bailleurs ont la capacité de connaître les locataires éligibles et perçoivent parfois directement ces aides », ajoutent les auteurs de l’étude.
Des loyers plus chers de 5%
Pour évaluer l'efficacité des aides, l’INSEE a mesuré leur impact sur le montant des loyers, sur la qualité et sur la quantité des logements locatifs offerts tout en prenant en compte l’existence d’un zonage. Un premier examen montre que les loyers sont en moyenne plus élevés dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, les franges de l'Île-de-France ainsi que quelques agglomérations plus petites et présentant un marché immobilier tendu (zone 2) que dans le reste du territoire (zone 3). Au final, les résultats de l’étude sont sans appel et montrent que les loyers sont significativement plus élevés dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, « suggérant un lien causal entre les aides au logement et le niveau des loyers privés. » Ils constatent qu’en zone 2 les loyers sont 5,3 % plus élevés que ceux de la zone 3, pour des logements identiques dans des villes comparables, l’écart atteignant même 6,7 % entre des logements modestes.
Aussi, ces aides n'auraient aucun impact sur le nombre de logements locatifs offerts et n’amélioreraient en rien la qualité des logements locatifs privés. « L’effet sur le nombre de logements, sur la période 2005-2012, est non significatif », affirment les auteurs de l’étude.
En 2012, les pouvoirs publics ont consacré 15,8 milliards d'euros d'aides personnelles pour les locataires dont 8,1 milliards pour le secteur locatif privé. Les aides au logement regroupent l'aide personnalisée au logement (APL), l'allocation de logement familiale (ALF) et l'allocation de logement sociale (ALS). L’INSEE rappelle que le budget de l'État consacré à ces aides est en hausse continue depuis la fin des années 1970 et a été particulièrement forte pendant les années 1990. « Cette augmentation résulte d'un fort accroissement du nombre de bénéficiaires au début des années 1990 et d'une hausse du montant des aides par bénéficiaire », peut-on lire dans le document.
Un effet inflationniste
Si ces allocations ont plusieurs objectifs à savoir limiter le taux d'effort des ménages locataires bénéficiaires ou leur permettre d'accéder à des logements de meilleure qualité, ces aides alimentent la hausse des loyers dans le secteur privé, explique l’étude. Comme elles permettent à certains ménages d'accéder à des logements de meilleure qualité, la demande progresse et peut conduire à une hausse des loyers si le nombre et la qualité des logements ne s'ajustent pas suffisamment. Autrement dit, l’INSEE remarque qu’une partie du bénéfice de l'allocation des ménages serait alors transférée aux bailleurs. « Cet effet inflationniste serait d'autant plus fort que les bailleurs ont la capacité de connaître les locataires éligibles et perçoivent parfois directement ces aides », ajoutent les auteurs de l’étude.
Des loyers plus chers de 5%
Pour évaluer l'efficacité des aides, l’INSEE a mesuré leur impact sur le montant des loyers, sur la qualité et sur la quantité des logements locatifs offerts tout en prenant en compte l’existence d’un zonage. Un premier examen montre que les loyers sont en moyenne plus élevés dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, les franges de l'Île-de-France ainsi que quelques agglomérations plus petites et présentant un marché immobilier tendu (zone 2) que dans le reste du territoire (zone 3). Au final, les résultats de l’étude sont sans appel et montrent que les loyers sont significativement plus élevés dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, « suggérant un lien causal entre les aides au logement et le niveau des loyers privés. » Ils constatent qu’en zone 2 les loyers sont 5,3 % plus élevés que ceux de la zone 3, pour des logements identiques dans des villes comparables, l’écart atteignant même 6,7 % entre des logements modestes.
Aussi, ces aides n'auraient aucun impact sur le nombre de logements locatifs offerts et n’amélioreraient en rien la qualité des logements locatifs privés. « L’effet sur le nombre de logements, sur la période 2005-2012, est non significatif », affirment les auteurs de l’étude.
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